Mr. Fresh #025 : LA BETE DU LAC, de Lapierre et Boutin-Gagné

Publié le par Julien

la-bete-du-lac-le-gardien.jpgComme d'habitude, je n'ai pas lu le résumé, ni trop feuilleté le contenu mais juste assez pour apprécier un trait "à la Humberto Ramos" et me révéler une ambiance de trappeur, c'est un bon début. Curieux de découvrir ce qui se cachait derrière un titre aussi banal que mystérieux, j'ai décidé de plonger dans le lac pour en percer les secrets !

Première surprise : on découvre une BD 100 % Québécoise. Le titre est édité par GLENAT Québec, les auteurs sont Québécois (François Lapierre / Patrick Boutin-Gagné) et toute l'action se déroule au Québec (jargon et expressions "inside"!). Ce qui est plutôt sympathique et dépaysant à mes yeux.

 

 

 

bete-du-lac-interieur.jpgDeuxième surprise : La bête du lac est un récit de 48 pages aux allures de One-shot. On y croit jusqu'au bout mais François Lapierre à construit son histoire comme une poupée russe, lorsqu'on pense avoir cerné l'intrigue l'auteur rebondit et nous en révèle une autre et ce jusqu'au final qui ouvre la porte vers une suite alors qu'on ne l'attendait pas.

Troisième surprise (et jeu de poupée russe oblige) : le récit gagne en intensité au fil des pages. Il se découpe même clairement en deux parties.  Au début le ton très amical et l'intrigue légère (digne d'un conte) du "trappeur" rencontrant une sirène laisse présager une petite ballade sympa au pays des caribous. A la moitié de l'album le ying trouve son yang et le propos prend une dimension nettement plus fantastico-dramatique. Cette partie de l'album est plus sombre, plus tournée vers l'action et certains passages contextuels et graphiques m'ont rappellé du Mike Mignola (d'ailleurs lorsqu'on fait un petit détour par le blog de Patrick Boutin-Gagné, on constate que le père d'Hellboy fait partie de ses références.)

Quatrième et dernière surprise : le récit principal terminé, l'éditeur (et les auteurs) nous gratifient d'un récit bonus en 8 planches nous révélant un bout d'aventure de l'un des protagonistes. Ces planches semblent avoir été réalisées en amont, peut être pour séduire l'éditeur ou peut être s'agit-il d'une scène coupée. Le graphisme relève presque du storyboard (je suis un peu dur quand même) et le discours encore plus québécois que dans le récit principal, j'en déduis que c'est un pur bonus et franchement c'est agréable.

Le mot de la fin : très bonne surprise que cet album, tant par le graphisme qui se précise au fil des pages que par le scénario qui nous prend à contre pied. L'équipe François Lapierre/ Patrick Boutin-Gagné va droit au but et nous livre un récit complet qui joue son rôle et qui nous donne rendez-vous dans un avenir proche,  j'espère !

Publié dans BD

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